samedi 28 janvier 2012

Petits mystères, petites surprises...

Bon, autant vous le dire tout de suite, afin de ne pas générer d'attentes démesurées : pas de trésor dans les murs, pas de bourse sous une ancienne marche, même pas de louis d'or sous un appui-de-fenêtre pour l'instant... Toutefois, la quasi-totalité des enduits et autres plâtres étant maintenant à terre : quelques surprises et détails mystérieux...

Tout d'abord : la cheminée du salon. Elle était recouverte d'un habillage de bois et plâtre moche (voir ici). Deux ou trois coups de pied-de-biche et nous voila devant l'ancienne cheminée : des pierres de tailles sur les cotés, un gros linteau de chêne et un conduit en briques et pierres très classique. Elle est parfaite comme ça et nous n'aurons donc pas à en refaire une à sa place, ce que nous craignions. Good ! Au sol, se trouvait une vieille plaque en fonte ornée de deux initiales J et B. L'usure au niveau de foyer est très importante, l'ensemble doit dater de 2 ou 3 siècles à vue de nez. Détail amusant ; le trou en haut à droite semble être une ancienne cachette, mais vide...



Ensuite : le mystère des jonctions des murs. A de nombreux endroits, on constate que ce qui était un seul et même mur, sont en réalité deux murs qui se rejoignent. Sur cette photo on voit bien la différence de niveau juste à gauche du renfoncement. Quant à savoir le pourquoi de ces différences de niveau et de nature de murs..... ben... je crois qu'on ne saura jamais vraiment. La jonction entre la partie la plus ancienne de la maison et la "moins ancienne des deux" est visible et compréhensible. Ailleurs c'est beaucoup moins clair : éboulement, modification de façade... Par exemple, au dessus de la voute que l'on voit très clairement du coté rue, un mur en pierres a été monté n'importe comment. Il est adossé à gauche au mur bien régulier de la partie ancienne et à droite à un mur plus irrégulier, avec des pierres bien plus grosses...

Ici ; autre bizarrerie, mais celle-la encore plus bizarre. Nous sommes dans la maison, face au mur coté village.
On retrouve la trace complète d'une petite fenêtre logée dans le mur, sauf que... la feuillure en creux de cette fenêtre correspond à l'extérieur d'un bâtiment ! Elle sert à y loger les volets quand on les referme. De plus, la plupart des pierres autour comportent de nombreuses marques de la présence de lierre... Tout semble indiquer que nous sommes donc face à un mur extérieur... à l'intérieur de la maison !

Enfin une chouette découverte : certains linteaux de fenêtres, coté jardin, ne sont pas de simples pièces de bois unique pour chaque fenêtre mais une seule longue poutre qui passe, sur cette photo par exemple, au dessus de deux fenêtres et d'un renfoncement. Moi j'aime bien.

jeudi 26 janvier 2012

Les travaux reprennent.

Les choses sont compliquées en ce moment : il n'y a pas de raison pour que ça change ! 
Heureusement que les nouvelles du pied de Joaquim sont bonnes car, pour le reste, toute la suite de cette affaire est un vaste bordel ! Outre le fait que nous avons tous finis à la gendarmerie pour nous expliquer sur la présence dans la maison d'ouvriers à fort accent portugais, l'inspection du travail nous a téléphoné dans le mouvement pour venir boire un coup à la maison. Résultat des courses : une petite mise en demeure pour mettre le chantier en conformité à l'aide de petites installations du type ; plateforme large de 1 mètre, avec garde-corps à 45 et 90 cm de hauteur, sur les 25 mètres de longueurs de la maison... Une paille ! On a donc zappé le grenier pour l'instant, installé des garde-corps partout ou on devait en mettre et bouché les dangereux petits trous du plancher... 
Du coté de la prise en charge de l'affaire par la sécu : tout roule.... il est juste impossible pour l'instant d'aller chercher les ordonances sans avancer les frais (300 euros rien que pour notre première visite et en retirant des trucs...), même chose en ce qui concerne le travail de l'infirmière. La pharmacie de Thiviers ne sait pas comment gérer une carte de sécu européenne, ni la dite (et sympathique) infirmière, ni la dame de l'accueil de CPAM d'ailleurs. 
Cette dernière, très gentille, s'est renseignée pour nous : un accident du travail doit être pris en charge, dans notre cas, par la sécu portugaise qui doit recevoir une attestation d'accident du travail fournie par les services de secours. Sauf qu'en France ; c'est le patron de la boîte qui rempli ce formulaire. Il n'existe donc pas de formulaire adapté pour une déclaration de patron portugais en français... Pour l'instant, la solution semble être pour Amilcar de retourner au Portugal (rien que ça) pour y remplir tous les documents nécessaires, juste deux jours de route quoi... Mais ce n'est pas pour autant que les soins seraient remboursés immédiatement : une solution proposée par la CPAM serait de créer pour Joaquim un statut temporaire tout en lui faisant signer une procuration à mon encontre pour que ses les frais puissent lui être remboursés sur mon compte... Sauf que la aussi, ce cas de figure est rarissime et il faut s'en remettre à la bonne interface des sécus françaises et portugaises ainsi qu'à l'autorisation d'un ponte de la CPAM d'Aquitaine ou un truc comme ça... Et pour finir : l'hôpital, lui, nous a délivré les papiers nécessaires, mais en oubliant d'apposer l'obligatoire tampon de l'établissement... Et on nous a aussi demandé une attestation de la part du médecin qui est intervenu lors de l'accident, que l'on aurait du recevoir, mais qui ne nous a pas été fournie...
Enfin bref : déjà deux jours passés à gérer de la paperasse, et ce n'est carrément pas fini.

Bon : le chantier !!! Il est reparti, merci pour lui. Amilcar et Carlos, après avoir sécurisé l'endroit, ont continué à abattre et sortir les petits bois et, cette après-midi, ont piqué les murs et dégagé les pierres. Quelques surprises que je vous montrerai dès que tout sera bien dégagé et que j'aurai assez de lumière pour les photos car, chose étonnante, il fait ici un temps picard depuis deux jours au moins !

Les poutres et solives de la partie la plus ancienne de la maison.

Piquage des murs.

Observez les jolis garde-corps réclamés par l'inspection du travail...

Les poutres au dessus de notre future chambre.

vendredi 20 janvier 2012

Gros coup de froid sur le chantier...

Énorme coup de stress jeudi après-midi, troisième jour de travail. Un ensemble de solives du grenier s'est détaché soudainement au moment ou Joachim posait le pied dessus. Chute de trois mètres, pied droit pris sous le bois et presque complètement arraché. Situation d'urgence prise en main 10 minutes plus tard par une équipe de pompiers de Thiviers, avec un chouette camion rouge mais qui ne savait pas vraiment quoi faire à part tourner autour de nous et chercher (sans le trouver) un médecin du SAMU... (ce qui, reconnaissons-le, n'est pas de leur faute). Après 30 minutes un autre camion de pompiers débarque ; ils sont la pour aider à soulever le bléssé, sauf qu'ils n'ont pas le droit d'y toucher avant l'intervention d'un médecin : on est pas plus avancés. Ils m'expliquent qu'ils n'ont pas le droit le poser une perf pour lui filer un peu de morphine. Qu'est-ce que vous avez le droit de faire alors ?.... Ben, rien... d'appeler le médecin.
Celui-ci sera finalement trouvé à Excideuil. Arrivé sur place plus de 40 minutes après l'accident il prend les choses en main, demande aux pompiers de lui préparer une perfusion. Ces derniers hésitent sur la perfusion demandée (genre : euh... c'est ce flacon la ? Ben, attends, c'est quoi sur l'étiquette ?.... Ce serait pas celui-la des fois ?...) pour enfin donner au médecin une perf qui ne fonctionne pas. Ensuite ce dernier demande une aiguille pour faire une piqûre : nos valeureux bleu-bites cherchent fébrilement dans leur gros sac : ben... t'es sûr que c'est pas dans cette poche la ?... Attends, je vais regarder, c'est peut-être en dessous... Pour finalement déclarer qu'ils n'en n'ont pas, que c'est quand même bizarre, mais qui c'est qu'a préparé ce sac !?... et d'ailleurs ; c'est qui qu'a pris les ciseaux ???
Et pendant tout ce temps Joachim a fait preuve d'un courage admirable et d'une résistance au mal ahurissante.
Bref ; sur le coup de 15h20, largement plus d'une heure après l'accident, après avoir finalement réussi à découper et retirer la chaussure de sécurité, il est emporté vers les urgences de Périgueux. Il tient le coup jusque la-bas, s'évanouit en arrivant et réouvre les yeux dans la salle de réveil, fraîchement opéré et avec — toujours — au bout de son mollet droit : un pied. 

Nous l'avons retrouvés aujourd'hui en bonne forme. Les orteils bougent encore ! 
Le chirurgien pense qu'après une longue rééducation il pourra marcher normalement à nouveau. 
Pas de feijoada pour cette fois,  fode-se !!!

Joachim ; un caralho de mec !

jeudi 19 janvier 2012

Petite maison : avant-après.

 
Le couloir d'entrée est devenu partie intégrante du salon. 


 
 Les chambres et leur bordel permanent...


 La salle de bain. Je prévois de mettre un luminaire courant 2016.


 
La cheminée...


 
Le salon-salle-à-manger...


 
...et la salle-à-manger-salon.

mercredi 18 janvier 2012

Démolition du mercredi

C'est mercredi ; tout le monde a voulu descendre son morceau de mur et spécialement Emile qui, à peine après la sonnerie de notre réveil, a débarqué tout habillé dans notre chambre en déclarant ; "allez ! on va bricoler !!!... Quand-est-ce-qu'on-y-va ?.... Je peux taper dans quoi ?... Allez ! On descend !!!".

Emile attaque la cage d'escalier. 
Mais sans se laisser surprendre par l'objectif...
Ramassage des gravats pour chargement dans la remorque de Jef.

Les trois poulets au travail.

Le salon... La cage d'escalier vit ses derniers moments.

mardi 17 janvier 2012

17 janvier 2012 : départ des travaux de la grande maison !

Ça y est ; Amilcar, Carlos & Joachim, nos ouvriers portugais tant attendus sont arrivés, les travaux de la grande maison vont pouvoir commencer. Un gros morceau de démontage pour commencer ! murs, plafonds, parquets, poutres de l'étage, enduits des murs, escaliers, parois... il ne doit rien rester !

Le plancher du grenier a été retiré ; de belle planches de bois ont été
démontées et conservées. Les clous sont très anciens ; de section carrée,
chacun d'eux a été façonné à la main...
Au rez-de-chaussée, abattage des plafonds et évacuations des gravats. 
Ici une vue de ce qui sera une partie du salon et notre chambre.

lundi 9 janvier 2012

Vie et mort de la grosse cheminée...

Petits joueurs sur ce coup la ; nous avons laissé aux soins de l'entreprise de Marc Rebière (qui nous fourni les huisseries) le démontage du haut de la grosse cheminée et le rebouchage de la toiture. Si j'avais un gros manuscopique, c'est moi qui l'aurais fait....